Depuis deux ans maintenant tu as pris l’habitude de fréquenter les visites guidées proposées par le Barter Paris Art Club, une conciergerie d’art (dont tu parleras plus en détails dans un prochain article). Comme beaucoup, tu apprécies l’univers du graffiti et c’est toujours un plaisir de découvrir ou redécouvrir des artistes. Tu en connais certains depuis des années sans connaître leurs noms, d’autres te sont plus familiers.
C’est Arnaud Oliveux qui t’accueille ce samedi matin. C’est sous l’impulsion du commissaire-priseur passionné que Art Curial va organiser, en 2006, ses premières ventes dédiées à l’art urbain. Nous sommes aujourd’hui en 2016, le Street Art se popularise de plus en plus, les acheteurs se multiplient, se diversifient et les graffeurs projetés sur les devant de la scène, voient enfin leurs talents reconnus.
Car le travail de l’artiste, s’il n’a pas toujours été reconnu et qu’il est encore combattu par les forces de l’ordre, s’inscrit dans un contexte particulier. Ses représentants ont commencé le graffiti avec des motivations qui diffèrent selon les groupes : Par ennui, par envie de partager leur nom, par adrénaline, pour donner des couleurs à la ville, ou passer un message.
C’est assez cocasse d’ailleurs d’écouter un commissaire priseur parler de « tag », de « vandale » et de « blaz » avec douceur et respect lorsque tu sais que ces mêmes artistes connus ou non sont également la bête noire des forces de l’ordre. Une belle revanche.. ?
Qu’il s’agisse de collages, pochoirs ou bombes, les supports sont multiples et variés. Les styles ne se ressemblent pas. Des pionniers comme Shuck Two ou Tox en passant par la nouvelle génération comme Hopare ou Alex Mac, il y’en a pour tous les goûts. L’Art Urbain, le Street Art ou le graff’, qu’importe comment tu choisiras de le nommer, a de beaux jours devant lui. A défaut de s’être fait totalement accepté dans les lieux publics, il a désormais sa place en galerie et le respect de ses représentants.
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